Le manuscrit Voynich
Auteur : Marina
MISSIER
Le manuscrit Voynich, qui ne
portait pas encore ce nom, apparaît pour la première fois le 19 août 1639,
lorsqu'un certain Georg Baresch, un alchimiste qui vivait à Prague, envoie copie
de quelques feuilles au célèbre jésuite Athanase Kircher spécialiste en
cryptographie afin de lui demander des indices. Cette lettre récemment retrouvée
est la première allusion à ce manuscrit qu'on ait trouvé
jusqu'ici.
Après la
mort de Baresch, le manuscrit passa à son ami Johannes Marcus Marci qui envoya
le livre à Kircher, son ami de longue date. La lettre d'explication de Marci
serait encore jointe au manuscrit. Celle-ci dit que le manuscrit aurait été
acheté par l'empereur Rodolphe II de Habsbourg (1552 à 1612), qui pensait que
l'ouvrage était le fruit du travail de Roger Bacon (1214 à 1294) un philosophe,
théologien et savant anglais.
La
particularité de ce livre ancien est qu'il est écrit dans un alphabet inconnu.
L'examen graphologique permet de dire que qu'il s'agit d'une écriture médiévale
tout à fait courante et que l'auteur connaissait la langue qu'il utilisait. En
effet, lorsqu'on ne maîtrise pas la langue dans laquelle ont écrit on a tendance
à écrire lettre par lettre même si l'on n'en a pas conscience. Or, l'écriture de
ce manuscrit est une écriture cursive, c'est-à-dire courante et
rapide.
Le sujet
de ce manuscrit reste tout autant un mystère que la langue dans laquelle il est
écrit. Georg Baresch et Joannes Marcus MARCI pensaient qu'il s'agissait d'un
texte codé, raison pour laquelle ils contactèrent chacun à leur tour Athanase
Kircher.
Depuis
lors bien des spécialistes se sont penchés sur ce livre et cela sans le moindre
succès.
Le
manuscrit est en vélin et contient 234 pages de 15 cm de large et 23 cm de haut,
42 pages sont manquantes d'après la pagination. On pense que lorsque le libraire
appelé Wilfred Voynich acheta en 1912, le manuscrit qui porte depuis son nom, à
l'école jésuite de Mondragone, le livre était déjà incomplet.
Le contenu du manuscrit
Bien
qu'on soit toujours incapable d'affirmer quoi que ce soit à propos de son
contenu réel, grâce aux dessins qui illustrent quasiment toutes les pages ont
peut raisonnablement penser qu'il aborde six thèmes différents. Selon la
terminologie qu'est la notre aujourd'hui on pourrait dire qu'il contient
:
une
partie pharmacologie une partie astronomie une partie biologie une
partie cosmologie une partie herbier une partie recettes
Les
plantes présentées dans la partie pharmacologie ou herbier sont pour la plupart
des plantes inconnues. Seuls quelques spécimens ont pu être formellement
identifiés. Il s'avère que majorité des plantes représentées semblent être des
hybrides. En effet, les racines d'une espèce sont connectées à la tige et les
feuilles d'une autre et les fleurs proviennent d'une troisième
espèce.
Dans la partie biologie le texte
dense est écrit certaines fois autour de dessins. Ceux-ci représentent
essentiellement des femmes nues se baignant dans des bassins. A l'œil et
instinctivement on peut avoir la sensation qu'il peut s'agir d'organes
humains.
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