Rennes le château
 
 
Auteur : Emmanuel de Careil
 

 
Les théories actuelles concernant cette intrigue sont que l'abbé Saunière, curé de Rennes le château, aurait découvert en 1885 des parchemins dans son église. Ceux-ci lui auraient indiqué l'emplacement d'un trésor aux alentours du village. Malgré plusieurs dizaines de romans rédigés à ce sujet et présentant diverses théories, celui-ci n'a jamais été retrouvé alors que l'on suppose qu'il existerait encore de nos jours.
 
On pense que ce trésor devait être composé d'or, de pierres précieuses et de différents objets de grande valeur, puisque l'abbé Saunière en vendait de temps à autre, afin de pouvoir rénover son église et son presbytère, puis plus tard, pour construire la villa Béthania et la tour Magdala.
 
Différentes hypothèses ont été avancées, telles que ce trésor proviendrait des Templiers, des Cathares ou encore des Wisigoths, mais sans aucune certitude. A ce jour, il n'y a aucune preuve formelle que Bérenger Saunière ait pu monnayer quoi que ce soit.
Certains ont prétendu que L'abbé Saunière avait pratiqué certaines malversations afin de s'enrichir, mais sans qu'il soit possible de le prouve.
 
Les faits sont les suivants : il est vrai que lors de la réfection de son église, celui-ci a découvert une tombe wisigothique dans laquelle il y avait quelques bijoux, pierres précieuses et or, mais dans une quantité très insuffisante pour effectuer les dépenses faites par la suite. Quant aux parchemins qui auraient indiqué l'emplacement quelconque d'une fortune cachée, les historiens et spécialistes qui les ont étudiés n'ont jamais trouvé une seule indication fiable.
Reste l'énigme laissée par le curé dans son église qui est beaucoup plus intéressante. Il s'agit vraisemblablement une explication, sous forme de puzzle, de la véritable découverte qu'il a faite.
 
Cette histoire pour le moins occulte qui permit elle aussi la rédaction de nombreux ouvrages, est peut-être la partie la plus fiable afin de comprendre ce qui a pu réellement se passer. En effet, pour trouver l'explication de l'aventure vécue par l'abbé Saunière, il convient de se mettre à la place de cette personne, c'est à dire un curé de campagne des années 1880.
 
Les indices laissés dans l'église sont vraisemblablement la traduction de l'histoire cachée dans les manuscrits et il n'est pas impensable que l'Eglise catholique très riche à cette époque, ait acheté tout bonnement le silence du curé, d'où l'afflux soudain d'argent.

Par ailleurs il convient de tenir compte du fait que l'abbé Saunière a sans doute joué un rôle dans certaines négociations ou tractations régionales d'ordre politique, il est tout à fait normal qu'il ait aussi pu recevoir en échange des dons pour sa paroisse.
 
Il est donc logique qu'il ait vécu beaucoup mieux que d'autres et très au dessus des moyens d'un curé de campagne. Sa fin de vie moins opulente et les dettes qui furent les siennes au moment de son décès vont à contario de la thèse de la découverte d'un trésor inépuisable car si tel avait été le cas ses dernières années n'auraient pas été aussi miséreuses.
 
Néanmoins, Il n'est pas impossible que le fabuleux magot, auquel il est tant fait référence tant, puisse être une partie de celui des Cathares de Montségur dont aurait pu faire partie le "Graâl" comme le disait la légende. La proximité géographique de Rennes le château et du château de Monségur a sans doute contribué à l'amalgame fait avec l'hypothétique aventure de Bérenger Saunière.
 
Cet amalgame fait suite à la découverte, par un agent belge du nom d' Alfred Lardinois, d'une malle cachée dans une faille aux abords de Montségur. Cet agent, féru d'histoire, en poste dans la région au début de la guerre, raconta son aventure sous la torture, après avoir été arrêté par la Gestapo qui vérifia immédiatement son récit.

Suite aux explications d' Alfred Lardinois, l'armée allemande serait allée récupérer le coffre des cathares dans le courant de l'année 1943 et aurait découvert non seulement une quantité invraisemblable d'or et de bijoux, mais aussi différents objets de grande valeur dont un magnifique calice incrusté de pierres précieuses ainsi qu'une énorme émeraude, grosse comme un poing.
 
Il se pourrait que le coffre d'Alfred Lardinois ne soit en réalité qu'une infime partie d'un trésor gigantesque provenant en réalité des Wisigoths, que les Cathares, puis les Templiers, auraient conservé dans une faille géologique de la région.
 
Il n'y a donc rien d'extraordinaire à ce que l'abbé Saunière ait retrouvé des parchemins templiers, mais cela ne prouve pas qu'il existe un trésor sous le village de Rennes le château.

La réponse à cette énigme se trouve, sans aucun doute, dans les archives impénétrables du Vatican qui recèlent plus d'informations à ce propos que ne pourront jamais réunir tous les historiens qui se sont penchés sur elle.