L'Égypte antique et ses énigmes
 
 
 
Auteur : Jean SOUAL
 
 
 
    Après la civilisation sumérienne, c'est bien l'Égypte pharaonique qui, de tous temps, a fasciné archéologues et historiens, tout comme de nombreux organismes et chercheurs privés.

     Mais auparavant, il nous faut retourner loin dans le temps, à 12 000 ans de notre époque actuelle. La Méditerranée est partagée en deux très vastes bassins par un isthme qui joint l'Italie à la Tunisie, via Malte. D'immenses forêts l'entourent de tous côtés. A la place du Nil, existent des lagunes très étendues et des forêts étalées jusqu'à la mer. Entre 10 000 et 8 000 avant J.C., un cataclysme dont on ignore la nature et les causes provoque d'importants bouleversements. L'isthme méditerranéen disparaît sous les flots. Cette catastrophe a peut-être un rapport avec l'Atlantide ou avec l'explosion du Santorin, au large de la Grèce. Explosion qui, selon certains chercheurs, aurait pu être provoquée par un peuple inconnu (rappelons-nous Sodome et Gomorrhe). En Afrique du Nord, les forêts disparaissent et les lagunes sont remplacées par le désert. Le Nil commence à couler dans la vallée qu'il occupe de nos jours. 

     Entre 8 000 et 5 000 ans avant J.C., de nombreuses populations s'installent sur les berges du fleuve, de la basse à la haute Égypte. Ces populations viennent d'Asie, du Centre de l'Afrique et de l'Occident, peut-être s'agit-il ici de rescapés de la catastrophe atlante. Tout ce monde va constituer peu à peu le peuple égyptien. Ces derniers affirmaient que leur histoire commençait avec le règne d'Osiris, mais qu'auparavant il y avait eu trois autres règnes divins : celui de Shou (Air), puis de Rê (Esprit) et enfin celui de Geb (Terre). C'est ce dernier règne qui correspondrait à l'ère atlante. Osiris fut peut-être un prince atlante qui devint roi égyptien.

     C'est au cours du quatrième millénaire avant l'ère christique qu'un peuple extraordinaire connaissant les techniques d'irrigation, les travaux agricoles, sachant construire des bourgades et des villes, constitua la plus vaste société organisée qui ait jamais existé jusque là. D'où venait-il ? Les réponses sont presqu'impossibles à donner. S'agissait-il d'Atlantes rescapés ou de Sumériens ? Bien difficile de fournir une réponse avec certitude ! Cependant, un monument atteste la véracité de cette arrivée, c'est le grand sphinx de Gizeh, beaucoup plus ancien qu'on a bien voulu nous le laisser croire, tout comme la pyramide dite de Khéops (Khou-Fou de sa véritable identité).

     Et c'est précisément ce monument qui va nous intéresser le plus, avec ses milliers de blocs gigantesques. Nous allons parler chiffres, ce qui est déjà bien connu ! Mais nous ne résisterons pas au plaisir de considérer les nombreux rapports existant entre ses dimensions, la nature et le Cosmos. Son âge ? Selon les archéologues, elle aurait été construite 2900 ans avant le Christ, mais d'autres chercheurs avancent un âge beaucoup plus lointain.

     On saît que les Égyptiens connaissaient le système métrique, (re)découvert, beaucoup plus tard, en France, à l'issue de la Révolution. Certes ils n'employaient pas le mètre étalon que nous connaissons, mais un système de mesures en rapport avec ce dernier, comme la coudée valant 0,524 148 m dont le cube valait 0,144 m3, représentant un poids d'eau de 144 kg Il existait aussi le kedet égyptien de 9 g. D'autres systèmes ont été employés par ces êtres hors du commun : la coudée de 45 cm, le pied de 30 cm ayant un rapport avec le système de mesures utilisé par les Mayas, ce qui prouverait que des civilisations identiques se sont développées de chaque côté de l'Atlantique, issues d'un même rameau, le rameau atlante. De même, ils n'employaient pas de système décimal pour désigner le nombre Pi (3,141592) mais les fractions. Ainsi Pi valait 22/7, soit 3,142857. De même le rapport de la hauteur de la pyramide à la demi-base, désigné par le facteur Phi (1,618034) est désigné par la fraction 196/121  (1,619834). En employant des fractions, Pi et Phi ont un rapport commun : la racine carrée de f est égale à 4 divisé par p, soit 1,272727 8(en théosophie cela revient à l'écrire : 1,0 soit 1 correspondant à l'Être). Je pourrais vous citer un grand nombre d'autres rapports de nombres tirés du système métrique, mais vous pouvez les trouver vous-même dans des dizaines d'ouvrages spécialisés.

     Maintenant je vais faire référence au livre de Louis Pauwels et Jacques Bergier : " Le Matin des magiciens ", d'où j'extrais les renseignements sur les fameux rapports de la Grande Pyramide avec le cosmos : en multipliant sa hauteur par un milliard, nous obtenons la distance Terre - Soleil, soit 149 400 000 kilomètres. Le nombre Pi, on vient de le voir, figure dans ses proportions. S'y trouvent aussi, la durée exacte d'une année solaire, le rayon et le poids de la Terre, la loi de précession des équinoxes, la valeur du degré de longitude, la direction réelle du Nord et certainement une infinité d'autres indications non encore découvertes.

     Comment et de qui les Égyptiens tenaient-ils un tel savoir ? Quelles techniques ont-ils employées pour tailler et acheminer des blocs pesant douze tonnes ou plus et ajustés au demi-millimètre ? La réponse officielle est que les souverains disposaient d'une main d'œuvre inépuisable pour tirer ces masses énormes. Or, le seul moyen valable pour déplacer de telles masses, en ces temps reculés autait été de les faire rouler sur des troncs d'arbres au bois dur. Quand on saît que ce pays ne possède aucune essence de cette qualité, on est bien forcé d'émettre des doutes ! D'ailleurs, imaginez un peu le nombre d'arbres à aller chercher dans des pays lointains, alors que la seule pyramide de Khéops pèse six millions cinq-cent mille tonnes, ce qui représente des dizaines de milliers de blocs qu'il a fallu extraire de carrières éloignées, situées de l'autre côté du Nil pour ce qui concerne les seuls blocs de calcaire, tout au moins c'est ce que l'on suppose.

     Des expériences ont été faites pour essayer d'expliquer les méthodes d'acheminement de mégalithes sur plusieurs kilomètres. Le bois dur lui-même n'y résiste pas et se désagrège au bout de quelques centaines de mètres ! D'autre part, l'égyptologie officielle prétend que les carriers ne pouvaient se servir que de coins de bois mouillés et de marteaux en pierre pour séparer les blocs de la masse de rocher. Un autre problème à résoudre : celui du métal constituant les outils de cette époque. Le seul qui pouvait être employé sous le règne de Khéops était le cuivre. Essayez de tailler une pierre avec une scie ou un burin de cuivre ! C'est un métal mou, lorsqu'il n'entre pas dans un alliage ; et même en tant que composant du bronze, il ne peut servir à débiter de la roche, d'autant que celle-ci était en partie composée de granit extrait des lointaines carrières de la Haute Égypte ! J'ai eu personnellement l'occasion de marcher sur le célèbre obélisque brisé de la carrière d'Assouan. Il est absolument gigantesque ! Je vois mal les carriers arriver à le tailler dans ce granite rouge typique de la région, avec leurs malheureux outils de cuivre et lui donner ce magnifique poli qui fait l'admiration des profanes. On a nettement l'impression que cela a été fait à l'aide de machines. Nous voilà bien obligés de nous poser pas mal de questions embarrassantes quant aux moyens réellement employés par les tailleurs de pierre. Et ces blocs furent hissés à plusieurs dizaines de mètres de hauteur...

     Quels furent les moyens employés ? Des rampes de terre, comme veut nous l'expliquer la science officielle ? Je vous laisse le soin d'imaginer la longueur de ces rampes, pour hisser de tels mastodontes à quarante ou cinquante mètres du sol, car la pente devait être assez douce, dix à quinze  degrés, pas plus. Quelles masses de terre aurait-il fallu transporter à partir de lieux éloignés, quand on pense que le terrain est plutôt rocheux ? Or il ne subsiste aucune trace de tels moyens sur le plateau de Gizeh, si tel est le système qui a été utilisé.

     Un autre casse-tête s'impose aussi : en supposant que des milliers d'esclaves ou d'ouvriers soient requis pour tirer ces masses de granite ou de calcaire, les câbles dont ils se seraient servis auraient eu une longueur démesurée et un très gros diamètre. Comment des mains humaines auraient pu les manier avec assez de force ? De plus, ils auraient eu un poids énorme à rajouter au poids du bloc… Et ainsi de suite ! Il n'y a que dans le célèbre film de Cecil B.  DeMille " les Dix Commandements " où l'on voit tirer ces pesants cubes de pierre ; et pour cause ! Ils étaient en carton pâte... Reconnaissons tout de même que c'était bien imaginé !

     Pensons aux très importants problèmes qu'a posé le transport de l'obélisque offert par l'Égypte à la France, au dix-neuvième siècle. Or les pharaons en faisaient transporter des dizaines à partir des carrières de granite d'Assouan, ville située à des centaines de kilomètres de Louxor, aux limites de la Haute-Égypte. Un autre problème, très important devait se poser aux bâtisseurs : comment éclairer l'intérieur des pyramides, pour y travailler ? Les seuls moyens de l'époque n'étaient que de grossières lampes à huile dégageant une fumée noire et gluante. J'ai eu l'occasion de visiter les pyramides. Aucune trace de noir de fumée ne souille les murs ou les parois de la syringe ! D'aucuns ont prétendu qu'il suffisait de capter la lumière solaire au moyen de systèmes de miroirs. Pourtant le soleil ne brille pas la nuit. Et je doute fort que les ouvriers n'aient pas été organisés en équipes tournantes !

     Un dernier problème dut se présenter, à savoir celui d'héberger et de nourrir une telle foule d'ouvriers ou d'esclaves (pour ceux qui tiennent à employer ce terme). Je ne crois pas qu'il y ait eu le miracle de la multiplication des pains et des poissons comme le Nouveau Testament veut nous le faire croire au sujet de Jésus en son temps. Je pense que Pharaon eut recours à des moyens, disons… plus modernes. Peut-être le royaume hébergeait-il des géants Anounnakis venus de Sumer avec leurs techniques et leur matériel, ou bien Misraïm (l'Égypte en hébreu) était l'héritier direct des sciences et techniques de quelque fabuleuse civilisation. N'oublions pas que ce pays semble surgir tout à coup de la barbarie à l'époque où l'occident est encore plongé dans les ténèbres de la préhistoire et de l'ignorance profonde. Je pense donc à l'influence de l'Atlantide. 

     Avant de clore ce chapître sur les pyramides, il me reste d'autres détails importants à vous livrer. Saviez-vous que les faces de la pyramide ne sont pas rigoureusement plates, mais légèrement concaves ? Des photos aériennes ont prouvé ce que Napoléon savait déjà. Cette concavité, vous vous en doutez, n'est pas due à une erreur des architectes, mais fut délibérément voulue. D'une part, lorsque la pyramide possédait encore son revêtement de calcaire qui fut pillé pour la construction des mosquées et de riches demeures du Caire et ses environs, cette concavité rendait les arêtes plus aiguës, plus vives, ce qui facilitait le travail des astronomes égyptiens en permettant des visées astrales plus précises, notamment celles du soleil, de la lune et de Sothis plus connu sous le nom de Sirius et aussi d'Alpha Draconis qui était l'étoile polaire, il y a cinq mille ans. La pyramide devait être alors visible de très loin, notamment du ciel, sous un angle de 38° - j'en viens au survol de la planète par des aéronefs ou plutôt, des astronefs - et pouvait donc assurer la fonction de balise de guidage, d'autant que sa forme concave aurait pu servir de réflecteur d'ondes radar ou laser, car n'en doutons pas, ce sont bien des êtres d'un autre monde qui ont enseigné tant de savoir aux égyptiens !

     Une anecdote concernant l'étoile Sirius : au Mali, il existe un peuple, les Dogons connus comme les " forgerons du Désert ". Ils n'ont aucune connaissance astronomique précise et pourtant ils affirment depuis toujours qu'une énorme planète, plus grosse que la Terre, gravite autour de Sirius. Comment ont-ils reçu cette connaissance et de qui ? 

     Je ne veux pas clore cette étude sommaire de l'Égypte sans parler des deux autres pyramides et du sphinx. Celle de Kéfren est construite d'après les règles de Pythagore, enfin les règles qu'apprendra des millénaires plus tard le célèbre mathématicien et philosophe grec. Elle obéit aux lois du triangle sacré, à savoir que sa demi-base, sa hauteur et son apothème (qui est l'hypothénuse dans le triangle rectangle) obéissent exactement aux proportions 3, 4 et 5, soit 32 + 42=52. en utilisant la coudée royale de 0,525 m.

     La pyramide de Mykérinos a 108,66 m de côté ce qui correspond, comme par hasard, au pied de 0,301 845 m qui était l'unité de mesure employée dans la vallée de l'Indus, il y a près de 10 000 ans. Elle est aussi construite selon le principe " pythagoricien ".

     Le sphinx, lui, semble beaucoup plus ancien que les pyramides. On saît aujourd'hui que son nez cassé n'est pas l'œuvre d'un artilleur ivre de l'armée napoléonienne, mais celle de fanatiques musulmans qui cherchaient à détruire toutes les idoles religieuses, lesquelles sont interdites par le Coran (souvenez-vous des Bouddhas millénaires dynamités récemment par les Talibans).

     Certains archéologues et les ésotéristes pensent qu'il existe tout un réseau de couloirs et de chambres secrètes sous les pyramides et le sphinx. Dans ces chambres, les hauts initiés égyptiens (ou autres…) auraient pu déposer un trésor, non pas d'or et de pierres précieuses, mais quelque chose d'immensément plus précieux : des documents peut-être gravés sur des feuilles d'or ou d'électrum concernant tout le savoir scientifique de l'humanité, et la preuve  de ses origines réelles. Des tentatives de sondage à l'aide des rayons cosmiques effectuées par le prix nobel de physique Louis Alvarez, à l'intérieur du monument de Képhren se sont toujours soldées par des échecs, les mesures prises par de délicats instruments se trouvant sans arrêt faussées et leurs résultats étant tous différents les uns des autres comme sous l'influence d'une force mystérieuse visant à interdire d'en savoir plus.

     Une réflexion s'est imposée à moi, au sujet du pharaon Khéops.
 
D'une part, son règne a seulement duré vingt-trois ans. En supposant que la grande pyramide a été construite dès le début de son règne et avec les moyens dont l'Égypte est supposée avoir été dotée, c'est à dire un outillage des plus sommaire, une telle construction a certainement demandé des dizaines d'années et a donc dû s'achever très longtemps après sa mort, ce qui sonne vraiment faux archéologiquement et historiquement parlant. D'autre part, le sarcophage de pierre qui se trouve dans la chambre dite du roi, on le saît aujourd'hui, n'a jamais contenu de momie et devait seulement servir à des rites initiatiques au cours desquels le néophyte, enfermé dans ce " tombeau ", mourait à la vie profane pour en ressortir éveillé à la vie supérieure. Son volume intérieur de 8 pieds cubes correspondrait à celui de l'Arche d'Alliance construite très longtemps après, sur les indications de Moïse.

     N'en doutons pas : de très grandes révélations nous attendent à plus ou moins brève échéance, dans la mesure où une chape de plomb ne s'abattra pas sur ces futures découvertes, sous l'influence de quelque autorité occulte, la C.I.A. par exemple...